Le nombre des morts pour accidents routiers en Côte d’Ivoire a connu une hausse considérable durant les 15 premiers jours de l’année 2018. Au cours de cette période, le pays a capitalisé 1.458 collisions de la circulation provoquant quelques 3.225 blessures et 81 morts, selon les statistiques du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Un chiffre qui dépasse énormément les tragédies de l’an passé. En effet, il représente déjà les 10% du total du taux de mortalité sur l’ensemble du territoire de l’année 2017. Vraisemblablement, les victimes mortelles de cette année 2018 atteindraient les trois fois plus que celles de 2017 si cela continue.

 

A priori, la première cause de la multiplication des accidents de la route est amputée à l’augmentation des véhicules qui circulent sur le territoire ivoirien. Mais elle n’est pas la seule responsable de cette situation catastrophique. En effet, l’origine des évènements meurtriers hasardeux sur les voies publiques provient essentiellement de l’œuvre humaine pouvant atteindre un taux de 95%, d’après le ministère de tutelle. En d’autres termes, le principal coupable n’est autre que l’incivisme routier qui commence à prendre sa place au sein dans la société ivoirienne.

 

Par ailleurs, une dégringolade prolongée de l’éducation traditionnelle et citoyenne ayant un impact négatif sur la culture locale du pays a été constatée depuis un certain temps. Ainsi, ce phénomène se traduit par le non-respect pur et simple des normes et des valeurs importantes au niveau de la communauté ivoirienne.

 

En fait, la dégradation de la circulation en Côte d’Ivoire se manifeste par diverses manières. Bien sûr, il y a la corruption des policiers sur les routes mais à savoir aussi la délivrance des faux permis de conduire par les auto-écoles irresponsables. Sinon, on peut citer également les taxes illégales ou l’existence de la mafia dans le secteur du transport.

 

Face à cette malheureuse réalité qui gangrène le monde de la circulation en Côte d’Ivoire, des mesures draconiennes sont à prendre au sérieux afin de remettre de l’ordre entre autres, dans les esprits des automobilistes pour mieux les responsabiliser au volant de leurs voitures. De même, la gouvernance électronique est une excellente solution contre la tentation de corruption pour réduire les contacts entre les agents de la police et les conducteurs usagers. Dans la même foulée, le recours à une révolution technique relative au renouvellement annuel du répertoire des auto-écoles fiables par le ministère tuteur est un moyen efficace pour lutter contre les mauvaises habitudes des moniteurs corrompus. Enfin, le dialogue entre le gouvernement et les professionnels du transport ainsi que les syndicats sur la réforme du permis de conduire interrompue en 2016 est à reprendre.